Après l’état d’urgence décrété à Charlotte, un couvre-feu a été instauré entre minuit et 6h et l’armée a été appelée en renfort pour assurer la sécurité dans cette ville des États-Unis.
La tension est toujours au rendez-vous à Charlotte. Les manifestants sont encore descendus dans la rue dans la nuit de ce jeudi en signe de protestation après la mort de Keith Lamont Scott. Cette troisième nuit d’émeutes était toujours marquée par de violents affrontements entre civils et forces de l’ordre. Les débordements étaient inévitables malgré la déclaration de l’état d’urgence, l’instauration d’un couvre-feu entre minuit et 6h00 et le renfort de l’armée. Aux dernières nouvelles, le manifestant blessé la veille est décédé.
La famille de Keith Lamont Scott, un Noir abattu par la police mardi, a pu visionner deux vidéos de la fusillade, ce jeudi. Le chef Putney s’y est toujours refusé en avouant toutefois que la séquence filmée n’offrait "pas de preuve visuelle indiscutable confirmant que quelqu’un est en train de pointer une arme", rapporte 20 Minutes. Son aveu semble contredire la thèse policière selon laquelle la victime armée avait menacé le policier qui a ouvert le feu. Des membres de la famille de l’homme de 43 ans ont vu la vidéo et l’un de leurs avocats a affirmé sur CNN qu’aucune arme n’y apparaissait.
Dans le centre de Charlotte, la situation était plus calme. Des centaines de manifestants se sont dirigés vers le commissariat de police de la ville en brandissant des panneaux affichant "Stop killing us" ("Arrêtez de nous tuer") et "Resistance is beautiful" ("La résistance est belle") et "Hands up, don’t shoot" ("bras en l’air, ne tirez pas").
Police driving protestors back with tear gas. #Charlotte pic.twitter.com/BgfLIaZaLo
— Original Team Trump™ (@jpm05880) 22 septembre 2016