Au terme de deux journées d’audience, la Cour d’Assises de Saint-Denis a reconnu Samuel Amouny coupable d’acte criminel de torture et de barbarie ayant entraîné la mort de Claudine Gambier, sa compagne. Le Portois a écopé d’une peine de 28 ans de réclusion criminelle.
Malgré la demande formulée par l’avocat de la défense Maître Louis Payen, les jurés ont choisi de ne pas requalifier les faits en violences ayant entraîné la mort. Samuel Amouny, 36 ans, a été jugé coupable ce mardi d’acte de torture et de barbarie ayant entraîné la mort de sa campagne et condamné à 28 ans de réclusion criminelle. L’homme avait vidé un bidon d’essence sur sa conjointe Claudine Gambier avant de la brûler. Admise en urgence au service des grands brûlés du centre hospitalier de Saint-PIerre, la mère de famille est décédée après avoir enduré les pires souffrances.
Durant son procès, le conjoint violent a demandé pardon aux parties civiles sans toutefois expliquer les raisons qui l’ont poussé à commettre l’irréparable. Il devra verser aux proches de la victime des dommages et intérêts (entre 3000 et 5000 euros) pour le préjudice subi. L’homme a également été condamné à 10 ans de suivi socio judiciaire, ainsi qu’à une peine supplémentaire de 3 ans de prison. Cette peine sera appliquée s’il ne respecte pas la décision de la Justice. La famille de Claudine Gambier a regretté de ne pas avoir plus d’explications mais elle juge cette condamnation juste.
Interrogé à l’issue de l’audience, l’avocat des parties civiles, a estimé que "la Cour d’Assise a envoyé un signal, pour condamner ces hommes qui brutalisent leurs compagnes jusqu’à la fin, c’est-à-dire, jusqu’à ce que mort s’en suive". Maître Morel a déclaré : "c’est une peine lourde mais elle correspond à la gravité extrême des faits. Des faits atroces, terribles". Maître Payen, " émet encore des réserves quant à la qualification des faits reprochés à son client". L’avocat de la défense a indiqué qu’il consultera son client en vue d’un éventuel recours en justice.