Suite à la mort de 6 soldats français en à peine 48 heures, le président de la République Nicolas Sarkozy a organisé en urgence un conseil de sécurité sur l’Afghanistan. A l’issue de cette réunion, le chef de l’Etat a affirmé que "de nouvelles mesures de sécurité" devaient être prises et qu’il se cantonnerait au calendrier de retrait des troupes fixé, prévoyant de retirer les troupes françaises d’ici 2014.
Destiné à évoquer "les conditions de sécurité des soldats français en Afghanistan", le conseil de Sécurité organisé en urgence ce jeudi, intervient après la disparition de 6 membres de l’armée française, engagés en Afghanistan dans la région de Kapisa. Parmi ces nouvelles victimes des combats afghans, on compte un Réunionnais, l’adjudant Emmanuel Técher âgé de 38 ans.
A l’issue de cette réunion de crise, le chef de l’Etat a affirmé sa volonté de renforcer la sécurité des troupes françaises par de nouvelles mesures, tout en conservant le calendrier du retrait des troupes, qui prévoit un retrait total d’ici 2014. Les derniers événements dramatiques ne précipiteront pas le départ de la France du sol afghan. "En accord avec nos alliés (...), nous avons décidé de passer la responsabilité de la sécurité de l’Afghanistan aux Afghans progressivement, entre cette année et 2013. C’est ce que nous faisons.", a commenté le président de la République. Expliquant qu’il comprend "l’émotion" et la "tristesse" ressentie face à la mort de ces jeunes soldats, Nicolas Sarkozy a toutefois souligné qu’il y avait "des valeurs à défendre".
Après l’attentat d’hier, qui a été le plus meurtrier depuis l’embuscade d’Uzbeen en 2008 (10 morts), la gauche a pourtant appelé à plusieurs reprises Nicolas Sarkozy à accélérer le retrait de l’armée française. Martine Aubry, la secrétaire nationale du Parti Socialiste a notamment estimé "qu’il était temps de mettre fin à cette impasse".
"Nous sommes maintenant davantage face à des actions de type terroriste, non seulement des actions militaires. Face à ce nouveau contexte, il faut des nouvelles mesures de sécurité", a déclaré Nicolas Sarkozy. L’objectif serait de déterminer "à quel endroit, quand et dans quelles conditions" interviennent les soldats français, afin que les ennemis ne puissent "reconquérir le terrain", a ajouté le ministre de la Défense Gérard Longuet.
La fête Nationale 2011 a été plombée par le décès de ces 6 soldats français en deux jours. Le bilan se porte désormais à 70 soldats français morts en Afghanistan depuis le début de l’engagement de la France en 2001.