Selon une étude américaine, l’épidémie d’Ebola a "75% de chances d’arriver en France dans les trois prochaines semaines" et ce, en raison des nombreuses liaisons aériennes avec les pays d’Afrique de l’Ouest touchés par l’épidémie. La France est menacée par le virus et à La Réunion, les voyageurs interrogés à l’aéroport Roland Garros affichent des opinions partagées sur le sujet.
La question reste entière malgré l’étude publiée par des chercheurs américains : le virus Ebola va-t-’il arriver en France d’ici vingt jours ?
"Cette fièvre hémorragique a 75% de chances d’atteindre la France d’ici la fin du mois d’octobre" selon une étude scientifique américaine. Pour la Grande-Bretagne, en revanche, "la probabilité est de 50%".
Pour plus de précision concernant cette annonce : la Northeastern University de Boston s’est penchée sur la possible propagation internationale du virus Ebola et "c’est après de multiples calculs statistiques (réalisés le 1er octobre) que l’organisme est arrivé à des conclusions plutôt anxiogènes pour la France".
Le graphique fourni par cette université dévoile qu’"il y a 75% de chances pour que le virus soit importé n France d’ici le 24 octobre".
Pour établir ces projections, "les chercheurs se sont basés sur les données connues de propagation du virus. Ils les ont ensuite mis en relation avec l’hypothèse d’un trafic aérien inchangé. Une variable qui peut faire décroître le risque si elle est modifiée. Aussi, une réduction de 80% du trafic aérien vers les pays d’Afrique de l’Ouest touchés par la maladie pourrait faire tomber le risque à 25% pour la France et 15% pour la Grande-Bretagne".
Pas de psychose à La Réunion
Malgré la médiatisation de cette étude américaine, les Réunionnais interrogés ce lundi dans le hall de l’aéroport Roland Garros ne cèdent pas à la panique. Les avis sont toutefois partagés sur la question car certaines personnes commencent à s’inquiéter face à l’ampleur de cette épidémie. Mais une fois encore, aucun cas d’Ebola n’a été recensé à La Réunion et même au-delà, dans l’Océan Indien.
"Si la France et la Grande-Bretagne sont les plus concernés en raison de l’importance de leurs liens commerciaux et culturels avec l’Afrique de l’Ouest, leurs systèmes de santé et leurs niveaux de vie élevés ne devraient pas les exposer aux mêmes flambées épidémiques que l’Afrique de l’Ouest" précise toutefois cette étude.
Il faut également insister sur le fait que l’infirmière française de Médecons Sans Frontières - infectée par le virus au Liberia - a été guérie et ce, grâce à des traitements expérimentaux.
Au niveau mondial, le virus Ebola a fait plus de 3400 morts et infecté 7200 personnes depuis le mois de mars. Essentiellement dans trois pays : le Liberia, la Guinée et la Sierra Leone.