Les autorités mauriciennes n’ont pas tardé à réagir après les grandes révélations du site d’information WikiLeaks sur les dessous politico-stratégiques du projet environnemental britannique aux Chagos. Le chef de la diplomatie de l’île Maurice, Arvin Boolell, dénonce l’ " hypocrisie " et la " malhonnêteté " des Britanniques.
Le ministre des affaires étrangères de l’île Maurice,
Arvin Boolell, n’a pas mâché ses mots pour accuser les Anglais d’être "
malhonnêtes " et "
hypocrites " après
la révélation du site WikiLeaks concernant la véritable intention de la Grande-Bretagne quant à la gestion de l’archipel des Chagos.
" Nous condamnons avec force la malhonnêteté des Britanniques…, C’est de la mauvaise foi ! ", a-t-il lâché hier aux médias locaux.
" L’affaire des câbles diplomatiques américains vient de faire éclater la vérité ", déclare Arvin Boolell. Celui-ci estime que la révélation de WikiLeaks devrait permettre de désamorcer la manœuvre britannique sur l’archipel des Chagos. M. Boolell promet de saisir les instances internationales en vue de relancer le dossier mauricien sur ce contentieux territorial. Les Chagos avaient été amputés par les Anglais en 1965 alors que le processus d’indépendance de Maurice était en cours.
Selon WikiLeaks, les Anglais avaient concocté le projet d’un parc marin autour des Chagos dans le but inavoué d’empêcher les autochtones déportés de revenir sur leur terre natale.
" En 1965, ils (Ndlr : les Anglais) nous ont dit que l’archipel allait servir de site de communication. On a vu la création d’une base militaire. Cette fois encore, la grande vérité vient d’éclater ", déclare le ministre mauricien des affaires étrangères. " Le Premier ministre et moi-même nous condamnons avec force la malhonnêteté des Britanniques ", poursuit-il sur sa lancée, avant de rappeler que " Dès le départ, Port-Louis s’est opposé au projet de parc marin aux Chagos ".
" Nous ne cessons de nous battre pour la reconnaissance de notre souveraineté depuis des années devant différentes instances internationales. Nous avons également le soutien des pays non-alignés sur ce principe ", souligne M. Boolell.