La polémique sur l’interdiction de l’abaya ne faiblit pas. Une jeune lycéenne n’a pas pu se rendre en cours à Lyon parce qu’elle a mis un kimono au dessus de ses habits.
Pour cette rentrée, le ministère de l’Éducation nationale avait décrété le bannissement de l’abaya et des qamis dans les établissements scolaires. Le jour de la rentrée, plus de 290 élèves ont outrepassé la nouvelle règle. Plus de soixante d’entre elles ont refusé de le retirer et ont dû être renvoyées chez elles.
Pour le cas de cette lycéenne de Lyon, il ne s’agissait pas d’un abaya mais d’un kimono. L’adolescente avait opté pour une tenue classique : t-shirt et jean sauf qu’elle a mis un kimono par-dessus ce look.
Son avocat a expliqué la situation sur le réseau social X avec photos à l’appui. Maître Nabil Boudi a exprimé la présence d’un dépôt de plainte ayant pour motif "discrimination en raison de l’appartenance religieuse".
Dans son communiqué relayé sur X, l’avocat au barreau de Paris a raconté le déroulement de l’exclusion. "L’accès au cours lui a été refusé puisqu’elle a été conduite auprès du chef d’établissement, qui a indiqué à son élève qu’elle ne pourrait pas rester au sein de l’établissement dans cette tenue", souligne-t-il. Le représentant juridique de la jeune femme pointe du doigt "les dérives" engendrées par l’application de ce nouveau règlement. "Ce cas de figure illustre les dérives dangereuses que l’on pouvait légitimement attendre des récentes consignes données par le ministre de l’Éducation nationale à son administration", souligne l’avocat.
"Absolument rien dans le seul port d’un kimono, ne permet de caractériser une manifestation ostensible de l’appartenance à une religion au sens de la loi du 15 mars 2004 sans recourir à des préjugés discriminatoires", conclut maître Nabil Boudi.
Le cabinet a été saisi ce jour par une jeune lycéenne ayant été exclue ce matin, par le proviseur, car elle portait un kimono.
Une plainte pour des faits de discrimination en raison de l’appartenance religieuse va être déposée.
Notre communiqué de presse. pic.twitter.com/L6y5JCvhJ4— Nabil Boudi (@BoudiNabil) September 5, 2023