D’ici un mois, les femmes afghanes ne pourront plus aller dans les salons de beauté. Les talibans viennent d’annoncer la fermeture de ce type d’établissement. Depuis leur retour à la tête du pays, la liberté des femmes a été fortement réduite.
Les autorités talibanes ont sorti une nouvelle loi concernant les salons de beauté en Afghanistan.
Dans moins de quatre semaines, ce type de commerce ne devrait plus exister. Encore une nouvelle fois, ce sont les femmes qui en seront les principales victimes. Depuis 2021, les talibans ont éloigné petit à petit les femmes et les jeunes filles du payasage publique. Elles ne peuvent plus être employées au sein des organisations internationales comme l’ONU. Les femmes n’ont plus le droit d’intégrer les écoles d’enseignement secondaire. Elles n’ont pas le droit d’aller à l’université ni d’entrer dans les bureaux officiels.
Les promenades dans les lieux publics comme les parcs ou aller dans les salles de sports, c’est interdit pour les femmes. Pour les voyages, elles doivent y aller avec un proche de sexe masculin tout en mettant le voile intégral lorsqu’elles quittent la maison. Maintenant, c’est au tour des salons de beauté d’être bannis, l’annonce vient du porte-parole du ministère de la Prévention du vice et de la Promotion de la vertu. Mohammad Sadeq Akif Muhajir n’a pas apporté de justification précise concernant les raisons de cette décision. « Une fois qu’ils auront été fermés, nous en donnerons la raison aux médias », a-t-il décrété. « Un mois a été accordé aux salons pour fermer, afin qu’ils puissent écouler leur stock sans connaître de pertes », a argumenté l’officiel taliban.
Ces instituts dédiés au soin de la beauté, ont augmenté dans les villes et la capitale afghane durant ces vingt dernières années. Les femmes avaient l’occasion se de retrouver entre elles au sein de ces salons. Plusieurs femmes ont pu monter leur propre affaire.
Cette situation désole totalement la communauté internationale, la semaine dernière, le rapporteur spécial pour l’Afghanistan a constaté que la condition des femmes et des jeunes filles dans le pays « était l’une des pires au monde ». « La discrimination grave, systématique et institutionnalisée à l’encontre des femmes et des filles est au cœur de l’idéologie et du pouvoir des talibans », a déploré Richard Bennett.
Une vision que ne partage pas du tout, Hibatullah Akhundzada. Le leader des talibans estime que les femmes ont été libérées de l’« oppression » par le gouvernement taliban. Leur statut d’« êtres humains libres et dignes » a été restitué.