La Cour d’Assises de La Réunion a rendu sa décision dans l’affaire de la mort d’Ernest Folgoat ce mardi. Jean-Noël M. écope d’un an de prison avec sursis pour non dénonciation de crime et non-assistance à personne en danger.
Jean-Noël M. se dit soulagé à la sortie de ces deux jours de procès. L’homme jugé pour non dénonciation de crime et non-assistance à personne en danger a appris de son erreur.
Il partage un enseignement
La leçon qu’il tire de cette histoire, c’est : "Lorsque l’on voit quelque chose de mal, quelqu’un se faire frapper ou voler, il faut le dénoncer".
Jean-Noël peut enfin penser à son avenir. "Je vais continuer dans la bonne voie." Le Réunionnais n’espère qu’une seule chose, qu’il ne lui arrive plus jamais une telle chose.
Il quitte le tribunal en homme libre au terme d’un procès qui s’est tenu dix ans après les faits.
Jean-Noël M. arrive lundi 29 janvier au tribunal de Saint-Denis. Il risque jusqu’à 5 ans d’emprisonnement. Les réquisitions tombent. Deux ans de prison sont requis à son encontre. Me Catherine Moissonnier avançait lors du premier jour de procès : "Au vu des blessures de la victime, on ne pouvait pas la sauver".
Finalement, le jury Cour d’Assises de La Réunion le condamne à un an d’emprisonnement avec sursis. Il ressort donc libre de la salle d’audience.
Jean-Noël a fui lorsqu’il a vu Jean-Marie T., le meurtrier, agir. "J’ai vu un coup de poing et c’est seulement après que je me suis rendu compte que ce n’en était pas un. J’ai fui."
Il était poursuivi pour ce comportement fuyant et cette inaction envers la victime.
Sa femme informera les policiers plusieurs mois après les faits que son mari a été témoin du meurtre d’Ernest Folgoat.
Le sans-abri est décédé des suites de coups à l’arme blanche, dans la nuit du 9 au 10 février 2008. Jean-Noël sera interpellé peu de temps après. L’homme sait pertinemment qu’il aurait dû agir.