L’ancien ministre de l’Education nationale a notamment estimé, hier soir, que "l’impact économique du travail du dimanche sera marginal par rapport à la création d’emplois".
Le projet de loi d’Emmanuel Macron sera soumis au vote demain après-midi en première lecture à l’Assemblée nationale, rappelle Le Figaro ce matin. L’annonce de Benoît Hamon est une victoire pour les "frondeurs" du PS qui espèrent faire des émules d’ici au vote solennel. "Cette loi d’essence libérale fait coexister des dispositions utiles de lutte contre la rente, et des dispositions libérales qui vont contre la protection des salariés", a indiqué le député des Yvelines.
Hamon, qui est membre de l’aile gauche du PS, a regretté que ses propositions de compensations minimums pour les salariés travaillant le dimanche n’aient pas été retenues dans le débat. Il soutient que le gouvernement n’a pas souhaité qu’il y ait des compensations minimums. "Je le regrette car cela aurait permis de protéger les salariés et de rassembler les socialistes", a ajouté l’ancien ministre, qui considère que dans ce projet, "le négatif l’emporte sur le positif".
Le député des Yvelines a estimé que beaucoup de gens sont "contents" de travailler le dimanche par nécessité, citant en particulier les mères célibataires et les étudiants modestes. Il contredit donc Emmanuel Macrone en disant : "Ceux qui échouent le plus aux examens sont ceux qui sont obligés de travailler le dimanche".
L’ancien ministre a estimé que l’impact économique du travail dominical serait marginal par rapport à la création d’emplois et que le bon équilibre sur ce texte n’a pas été trouvé. Au passage, Benoît Hamon a "regretté" que le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, "ne soit pas venu avec nous" en séance publique pour défendre ses propositions sur le titre 3 du projet Macron relatif au travail dominical.