Illustration/GILE/SIPA
La conduite des personnes âgées est remise en question à la suite d’un terrible accident de la route survenu à Paris. L’automobiliste âgé de 92 ans a failli tuer une jeune femme de 27 ans. Le père de la victime est en colère.
A la suite d’un terrible accident survenu le samedi 27 octobre dans le XVe arrondissement de Paris, Pauline, 27 ans, restera handicapée pour le restant de ses jours. La jeune femme ainsi que deux autres piétons étaient grièvement blessés après avoir été fauchés par un automobiliste âgé de 92 ans. Ce dernier a perdu le contrôle de son véhicule et a fini devant le magasin de fleur où la scootériste était garée. Cinq jours après le drame, le père de l’ancienne prof de tennis a explosé de colère. "Etait-il encore apte à conduire ? Je n’en suis pas sûr", a lâché Bertrand Déroulède sur le récit du Parisien.
Cet accident qui a failli coûter la vie à Pauline ranime le débat sur la conduite des personnes âgées. Les causes de la sortie de route ne sont pas encore connues, mais l’absence de traces de freinage signifierait un malaise, ou une confusion entre pédale de frein et d’accélération. Bertrand Déroulède n’est pas en colère contre le vieux monsieur, qui à son avis, doit être effondré. "Mais ce terrible coup du sort doit être l’occasion d’ouvrir un vrai débat sur le contrôle de l’aptitude des personnes âgées à prendre le volant", a-t-il insisté. Le père de famille insiste donc sur la mise en place de contrôle de capacité physique des automobilistes. Une législation qui est déjà mise en place dans la majorité des pays européens.
Interrogé mardi dernier sur le sujet, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a répondu qu’il n’est pas encore envisagé d’instaurer des tests pour les conducteurs séniors. "J’en appelle à la responsabilité de chacun, les conducteurs, mais aussi les familles", a déclaré le locataire de la place Beauvau. Une réponse qui a indigné Bertrand Déroulède. "L’appel à la responsabilité ne suffit pas. Il faut arrêter de traiter ce problème comme un sujet tabou !", a-t-il martelé.
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