Le député Jean-Hugues Ratenon revient sur la lutte menée par les élus et les associations en 2009 à La Réunion contre la vie chère.
Le Cospar (Collectif des organisations syndicales et politiques de La Réunion) avait permis en 2009 la mise en place d’une prime salariale et aidé à l’instauration du RSTA (Revenu Supplémentaire Temporaire d’Activité).
Jean-Hugues Ratenon, maintenant député, revient sur cette lutte menée par des dizaines de milliers de Réunionnais en 2009.
"Il y a eu la prime Cospar de 50 euros avec ensuite l’intégration dans les salaires, ceux qui ont été embauchés après n’en ont pas bénéficié. Le RSTA a été supprimé par le gouvernement de François Hollande."
"Il y a environ 70 000 personnes qui en ont bénéficié. Ce serait bien qu’il y ait une étude. C’est la décision du pouvoir."
"On entend un message : c’était lié à la problématique de la vie chère. Ce combat est toujours d’actualité. Grâce à la mobilisation du peuple, il y a eu une avancée. Il y a eu ensuite des trahisons des hommes politiques même réunionnais."
"La vie est toujours très chère. Il faut se tourner vers le peuple Réunionnais et voir quels sont les problèmes ? Il y a des dizaines de milliers de Réunionnais qui souffrent de l’emploi et de la vie chère. Les salaires stagnent et la vie continue d’augmenter."
"Aujourd’hui, nous avons besoin d’un autre Cospar à La Réunion pour créer le rapport de force et créer les conditions pour que la classe politique se rende compte des problèmes des Réunionnais. Sans la mobilisation du peuple Réunionnais, on risque de continuer comme ça."
"Je souhaite qu’on change de registre et de logiciel. Il faut partir vers la nouvelle Réunion."
"Il faut ouvrir les discussions. La violence ne vient pas de ces gens qui manifestent. Mais la violence au quotidien, c’est de laisser les personnes âgées dans le désespoir total, ils n’ont plus de manière de manger correctement. La violence, c’est aussi le discours d’une classe politique, qui dit que tout va bien."
"Je suis là pour dire qu’il faut se réveiller et renouveler la classe politique et changer de modèle."