Jean-Marie Le Pen : "L’Afrique vient à nous, sous toutes ses formes"

LINFO.RE – créé le 28.07.2018 à 11h05 – La rédaction

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L’ancien président d’honneur du parti Front national (devenu Rassemblement national), est toujours aussi provocant même à 90 ans. Dans une entrevue exclusive avec Le Parisien, Jean-Marie Le Pen parle sans langue de bois.

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Jean-Marie Le Pen évoque même sa candidature pour la présidentielle de 2019.

**Le patriarche ne craint pas "la mort"**

Début juin, Jean-Marie Le Pen était hospitalisé pour un état de fatigue générale. Désormais sur pieds, le fondateur du Front national s’est longuement confié dans un entretien accordé au Parisien jeudi 26 juillet. En retrait de la vie politique depuis plusieurs années, celui qui vient de fêter ses 90 ans semble toujours disposé à animer les débats. Il tient d’ailleurs à rassurer ceux qui pourraient s’inquiéter de sa santé déclinante : il est en pleine forme. Interrogé s’il pensait à la mort, Jean-Marie Le Pen répond franchement : "Je ne connais ni le jour, ni l’heure. Mais de ce côté-là, pas d’angoisse. Je serai peut-être centenaire !".

Quand il évoque la canicule…

Dans son bureau de Montretout, à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), le menhir reste fidèle à ses allusions provocatrices. Loin de l’effrayer, l’épisode caniculaire de ce mois de juillet l’inspire au point d’évoquer un commentaire typiquement extrême droite. "Finalement, il n’y a pas besoin d’aller en Afrique, c’est l’Afrique qui vient à nous, sous toutes ses formes… y compris climatiques", lâche-t-il.

Candidat pour la présidentielle 2019

Sur sa lancée, il assure qu’il est encore "politiquement" actif, contrairement à ce que les gens pensent et malgré sa destitution au FN, devenu Rassemblement national. A ce sujet, Jean-Marie Le Pen ne veut plus "regarder en arrière". Néanmoins, il craint que le changement n’ait apporté "des conséquences bénéfiques" et évoque "un rassemblement commun l’année prochaine". Il s’agirait selon lui d’une "démonstration publique et dynamique pour les élections futures". En parlant d’élection, il laisse entendre qu’il se portera candidat pour 2019. "Qui sait ?", dit-il, "je ne m’en sens pas incapable du tout".

Et sur l’affaire Benalla ?

Egalement interrogé sur l’affaire Benalla qui secoue le mandat d’Emmanuel Macon, la figure emblématique du FN n’est pas tendre avec le chef de l’Etat : "Macron est comme ces gens en pleine forme physique, décontractés, qui marchent sur une peau de banane et tombent sur le cul". Il évoque un scandale d’Etat qui va distraire les gens.

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