Victime d’expériences avec le racisme, le couple Obama raconte leur vécu notamment après que Barack Obama était confondu avec un serveur au cours d’une soirée de gala.
C’est dans le magazine américain People consacré aux célébrités que Barack et Michelle Obama ont révélé leurs propres expériences avec le racisme, le président américain confie avoir été pris pour un serveur lors d’une soirée de gala.
"J’ai cette histoire où, même en tant que première Dame, pendant un déplacement très médiatisé dans un (supermarché) Target, sans être très camouflée, où la seule personne qui est venue vers moi dans le magasin a été une femme qui a demandé mon aide pour lui attraper quelque chose sur une étagère", a raconté Michelle Obama avant de rajouter que "ces incidents, au sein de la communauté noire, font partie de la vie quotidienne".
Le président américain a quant à lui avoué qu’il avait été plusieurs fois confondu avec un voiturier ou un serveur. "Il n’y a pas un homme noir de mon âge (...) qui, attendant sa voiture à la sortie d’un restaurant, n’a pas eu quelqu’un qui lui a tendu ses clefs", a-t-il affirmé, mentionnant que la situation lui était arrivé personnellement. Et Michelle Obama de poursuivre : "Il portait un smoking à un dîner très chic, et quelqu’un lui a demandé d’aller chercher un café".
Ces confidences du couple présidentiel des Etats-Unis apparaissent alors que les tensions raciales ont été ranimées dans le pays notamment par plusieurs affaires de meurtres de Noirs non armés par des policiers blancs. De nombreuses manifestations contre les violences policières ont eu lieu plusieurs fois dans le pays.
"Les petites irritations ou expériences humiliantes que nous subissons ne sont rien par rapport à ce que la génération précédente a subi", a apaisé Barack Obama. "C’est une chose que l’on me prenne par erreur pour un serveur à un gala. C’est autre chose que mon fils soit pris pour un voleur et soit menotté, ou pire, s’il marche dans la rue habillé comme les adolescents s’habillent", a-t-il précisé.
Le couple Obama raconte avoir parlé du racisme avec leurs filles Sasha et Malia depuis leur enfance. "Ce que nous avons essayé d’expliquer, c’est que l’histoire ne va pas toujours aussi vite que ce l’on aimerait, qu’il y a des vestiges de l’esclavage et de Jim Crow", des lois de ségrégation raciale abolies en 1964, a ajouté le locataire de la Maison Blanche. "Et même si les choses vont extrêmement mieux, ces préjugés existent toujours".