Ce jeudi 15 février 2018, l’Assemblée national a donné son ultime feu vert à la réforme de l’accès à l’université, supprimant le tirage au sort. La gauche, elle, a une fois de plus fait signe de sa contestation.
Comme le rapporte la presse francilienne, le texte a été approuvé par 49 voix contre 13. Il devait être voté définitivement au Parlement dans la soirée avec un dernier vote du Sénat, et avait était le sujet d’un accord entre sénateurs et députés, mardi, en Commission mixte paritaire (CMP).
Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, a tenu à défendre un projet qui a "pour épine dorsale" la volonté d’accompagner plus de lycéens et d’étudiants "vers l’enseignement supérieur et la réussite".
Le Modem et les LREM ont, quant à eux, défendu "une loi juste" et "la fin de la sélection par l’échec". Les LR - qui avaient voté contre en première lecture - ont préféré s’abstenir. Constance Le Grip (LR), déplore que le terme de ’sélection’ soit resté tabou alors qu’il commence de plus en plus à rimer avec "qualité".
A gauche, Marie-George Buffet (PCF) a souligné que la majorité a clairement choisi la sélection, en dénonçant une réforme "idéologique". Du côté de la Nouvelle Gauche, George Pau-Langevin se dit inquiet, et a peur d’une "entrave" à l’accès au savoir et à l’égalité.
Les Insoumis, eux, ont dénoncé un texte qui vient,"ébranler les fondements de notre système éducatif". De son côté, Eric Coquerel (LFI) estime que ce texte est "liberticide", instaurant une frontière sociale pour des centaines de milliers de "jeunes qui veulent accéder à l’enseignement supérieur". "J’espère que les jeunes sauront faire en sorte" qu’il aille "aux oubliettes de l’histoire", a-t-il lâché.