Les sanctions américaines contre les Européens sont "inacceptables"

Sanctions contre les entreprises

Le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian a déclaré jeudi au micro du Parisien que les sanctions réintroduites par Donald Trump contre les entreprises étrangères en Iran doivent passer par une négociation avec les Européens. 

"Les Européens n’ont pas à payer pour le retrait d’un accord par les États-Unis, auxquels ils avaient eux-mêmes contribué. Nous disons aux Américains que les mesures de sanction qu’ils vont prendre les concernent, eux. Mais nous considérons que l’extraterritorialité de leurs mesures de sanctions est inacceptable", a-t-il expliqué.

En effet, dès leur retrait de l’accord de Vienne mardi, le président américain Donald Trump a remis plusieurs sanctions visant des entreprises américaines et étrangères commerçant avec l’Iran.

"Entre Européens, nous devons mettre en place les mesures nécessaires pour protéger les intérêts de nos entreprises et entamer des négociations avec Washington sur ce sujet", a-t-il ajouté.

Vers des négociations avec les États-Unis

Les États-Unis ont donné un délai de trois à six mois pour que toutes les entreprises étrangères se retirent de l’Iran. Il est également interdit de conclure de nouveaux contrats. Sinon elles subiront des sanctions de la part des États-Unis. Plusieurs négociations seront menées avec les États-Unis. Ces discussions se porteront éventuellement sur le maintien des droits des entreprises qui sont déjà sur place.

"Cela implique d’avancer entre Européens dans les semaines qui viennent. Cela nécessite une force européenne d’un type nouveau", a insisté Jean-Yves Le Drian.

Les trois autres pays européens cosignataires de l’accord (France, Allemagne, Royaume-Uni) avec la Chine et la Russie veulent toujours sauver l’accord de Vienne, visant à faciliter les échanges commerciaux avec l’Iran, pour lutter contre la prolifération nucléaire.

>> À lire aussi : Nucléaire iranien : les Européens décidés à sauver l’accord

Nucléaire : l’Iran menace de reprendre son enrichissement en uranium

(Source : Europe 1)