Abdul Hakim A., un jeune homme de 20 ans, n’a aucun antécédent judiciaire. Les enquêteurs tentent de déterminer son éventuelle influence dans le projet de Khamzat Azimov.
Le procureur de Paris a fait part de l’avancée de l’enquête de l’attentat au couteau à Paris jeudi lors d’une conférence de presse. François Molins a alors annoncé la mise en examen d’Abdul Hakim A., l’ami de Khamzat Azimov. Le jeune homme de 20 ans a été placé en détention provisoire pour "association de malfaiteurs terroriste en vue de préparer des crimes d’atteintes aux personnes", rapporte une source judiciaire. Arrêté dimanche à Strasbourg et suivi pour radicalisation, il a été présenté à un juge d’instruction après quatre jours de garde à vue. L’assaillant et son ami n’avaient toutefois aucun antécédent judiciaire.
Les rues de Paris ont été le théâtre d’une attaque terroriste au couteau samedi. L’assaillant Khamzat Azimov a tué une personne et en a blessé cinq autres. Abdul Hakim A., un très proche de ce dernier, était suivi pour radicalisation islamiste depuis 2016. Sa famille a vécu à Strasbourg durant des années. "Les enquêteurs cherchent à savoir s’il a pu influencer dans sa quête djihadiste Khamzat Azimov, voire avoir eu connaissance du projet de ce dernier", a indiqué une source proche de l’enquête citée par Le Point. Le jeune homme de 20 ans a toutefois nié "une quelconque participation" ou "implication" dans la préparation ou la commission de l’attentat, a souligné le procureur de Paris. Il a également contesté "tout lien récent" avec son ami.
Deux jeunes femmes proches d’Abdul Hakim A. et de Khamzat Azimov étaient également arrêtées. Cette mesure entre dans le cadre de l’information judiciaire ouverte pour assassinat et tentatives d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste. Lors d’une perquisition au domicile d’Abdul Hakim A., les enquêteurs ont saisi sept téléphones. En revanche, le portable qu’il utilisait le plus souvent n’y figurait pas sous prétexte qu’il l’a perdu le matin même de son arrestation. Mais après investigations, il a été démontré qu’il a envoyé un chant djihadiste, souvent repris par l’État islamique le soir de l’attentat, sur l’application de messagerie instantanée WhatsApp.
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