Joseph Damour, président de l’association pêche protection et environnement, évoque la pénurie des bichiques.
Joseph Damour est le président de l’association pêche protection et environnement. Il évoque la chute du nombre de bichiques dans les rivières de La Réunion.
"Le bichique est très menacé. Il y a beaucoup de paramètres qui ne lui permettent pas de se reproduire. On a pris conscience que cette espèce allait disparaître. On a créé une association en 2013."
"On est encadré par la DEAL et la préfecture. On pêche dans une situation où il y a une reproduction. Il y a des rivières qui ne sont pas soumises, la pêche est libre. Il faudrait qu’elles soient encadrées pour une reproduction."
"Le bichique est maintenant aussi pêché en mer. On veut que ce soit quantifié. Ils ne pensent pas à la reproduction."
"Je pense que les rivières en crue en permanence affectent la reproduction. Depuis deux ans, on est très impactés dans l’Est."
"J’ai connu la pêche des bichiques il y a 30 ans. On en avait à profusion. On avait un cari tout de suite. Maintenant, on pêche 10% de ce qu’il y avait avant. La dernière grande montée date de 5 à 10 ans."
"On est pas censé vendre le bichique parce qu’on fait de la pêche traditionnelle. On trouve des bichiques à 70, 80 euros parce que c’est rare et que maintenant c’est comme de l’or."
"Cette espèce est en train de se perdre et tout le monde ferme les yeux. Je ne veux pas voir le bichique disparaître. C’est notre patrimoine."