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Ayant récemment signé la tribune intitulée ’N’effacez pas Gérard Depardieu’ dans les colonnes du Figaro, l’acteur et metteur en scène Jacques Weber affirme aujourd’hui prendre conscience de "son aveuglement".
Successivement, les signataires de la tribune en soutien à Gérard Depardieu se rétractent. Lundi 1er janvier, Jacques Weber a exprimé des regrets pour son "aveuglement". Il était parmi la soixante de signataires d’une tribune plaidant pour la ’préservation’ de Gérard Depardieu. Certaines ces personnalités se sont depuis distanciées, dont Carole Bouquet (ex de Depardieu), Nadine Trintignant ou encore Gérard Darmon.
Jacques Weber a, lui aussi, écrit une tribune, publiée par Mediapart. Dans des propos relayés par d’autres médias comme 20 Minutes, le cinéaste affirme : "j’ai par réflexe d’amitié signé à la hâte, sans me renseigner, oui j’ai signé en oubliant les victimes et le sort de milliers de femmes dans le monde qui souffrent d’un état de fait trop longtemps admis". Selon lui, sa signature était "un autre viol". "Si l’on a été coupable d’accepter des comportements désormais inacceptables sur les plateaux de cinéma et de théâtre, alors oui je fus coupable", reconnaît-il.
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Après la diffusion début décembre d’images montrant Gérard Depardieu tenant des propos misogynes, l’acteur, visé par trois plaintes pour agression sexuelle ou viol qu’il conteste, perd de son aura et divise le monde du cinéma et au-delà. À 75 ans, il est mis en examen pour viols depuis 2020 suite à la plainte d’une comédienne d’une vingtaine d’années, Charlotte Arnould.
La tribune appelant à ’ne pas effacer’ Gérard Depardieu a généré plusieurs ’contre-tribunes’, dont l’une signée par environ 8 000 artistes. La dernière en date, publiée lundi 1er janvier par Libération, affirme notamment que "l’art n’est pas un totem d’impunité". Le communiqué appuie notamment que "les monstres sacrés n’existent pas. Il n’y a que des hommes ordinaires auxquels on a donné tous les droits".
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