Ce lundi matin une cinquantaine de taxiteurs se sont rassemblés à Saint-Denis devant le siège de la Sécurité sociale. Ils réclamaient la suppression de l’article 30 du projet de loi de financement de la sécurité sociale. Ce plan vise à obliger le transport des malades en groupe assuré par les chauffeurs de taxi.
Ce matin, des dizaines de taxiteurs se sont rendus à la Caisse Général de Sécurité Sociale. Ils y ont déposé une lettre pour protester contre la nouvelle mesure de covoiturage obligatoire et automatisé du transport sanitaire.
Selon eux, ces transports représentent 95% de leurs courses. Les patients devront passer par une plateforme, sans avoir la possibilité de choisir leur chauffeur.
"Il y a une affinité avec les patients. On ne la retrouverait peut-être pas avec des patients qui ne seraient plus les nôtres", explique Mélinda Leperlier, taxiteuse.
Le gouvernement affirme que les transports partagés ont permis à l’assurance maladie d’économiser 34 millions d’euros. Les rendre obligatoires ferait donc encore baisser les dépenses.
"Qui dit transport partagé, dit minimum deux ou trois patients. Ils devront patienter dans des salles d’attente le temps que leur chauffeur arrive. Certains sont atteints de pathologie très lourde", explique Stevens Hoareau, président du syndicat des artisans Taxis Réunion.
La plateforme se basera sur un rayon de 10 km pour regrouper les patients. Une méthode qui ne prend pas en compte les spécificités géographiques de notre île.
Les taxiteurs se sont ensuite rendus à la Préfecture pour y déposer la même lettre. Le 21 décembre, ils seront reçus par la caisse générale de sécurité sociale pour discuter ensemble de la mise en place de l’article 30.