Violences réciproques : un couple est condamné à 6 mois de prison ferme

Un couple d’une trentaine d’années s’est retrouvé en comparution immédiate au tribunal de Saint-Pierre le mercredi 5 avril 2023. Une dispute a dégénéré entre eux.

Linda et Laurent, parents d’un petit garçon de six ans, dont la garde était confiée depuis quelques temps aux grands-parents, avaient l’interdiction d’entrer en contact suite aux nombreux différends violents qu’ils ont eus dans le passé. Ils ont été jugés en récidive.

Rappel des faits
La jeune maman avait appelé les gendarmes dans la nuit du dimanche 2 avril 2023 pour agression de la part de son conjoint. Elle avait porté plainte contre lui, car il l’aurait frappée à la tête quatre fois avant de la traîner et de casser son portail quand elle lui avait demandé de quitter son domicile. Des faits similaires s’étaient produits les 8 et 31 mars 2023. Ils avaient pour habitude de boire ensemble une bouteille de rhum et des bières, puis de se battre. Coups de tête, nez qui saigne, tableau de bord endommagé, portail à terre... "Quand ils boivent tous les deux, ils se bagarrent tout le temps", témoigne une amie proche de Linda.

De violentes disputes
À la barre, l’homme a reconnu l’ensemble des faits. "Ce n’était pas une réaction appropriée. Si je n’étais pas sous l’emprise de l’alcool, je n’aurais pas pu être dans cette situation", a-t-il dit lors du procès. Ils se séparaient et se remettaient ensemble régulièrement, tout en étant alcoolisés. À plusieurs reprises lors des disputes, Linda n’avait pas hésité à rendre les coups à Laurent et à prendre des armes blanches : couteau, sabre, marteau... que le jeune homme avait réussi à jeter plus loin pour se défendre.

La jalousie et l’alcool au cœur du conflit
Pour sa défense, la jeune maman a expliqué : "Il me compare à ses ex quand on se retrouve, et ça me blesse. Quand on boit, ça ressort de cette façon. Ça me fait mal..." Le tribunal a reconnu les deux personnes coupables pour les faits. Le couple a été condamné à six mois de prison ferme ainsi qu’à une interdiction de contact pour une durée de trois ans. Ils devront payer 250 euros de préjudice moral pour leur fils.