Police Municipale de Saint-Pierre
En pleine intervention cette nuit pour sécuriser la zone de l’accident mortel qui a coûté la vie à un motard à Terre Rouge à Saint-Pierre, un véhicule de la Police municipale a été violemment percuté par un individu. Malgré les gyrophares allumés, l’automobiliste a foncé sur la voiture de police désormais hors d’usage après avoir été traînée sur 10 mètres.
Ce samedi matin, un nouveau drame est intervenu sur les routes de Terre Rouge à Saint-Pierre. Un motard est décédé dans un accident mortel. Sur place, une dizaine d’agents de la police municipale et la police nationale ont été dépêchés pour sécuriser la zone et éviter un sur-accident mais c’est leur véhicule qui a finalement été violemment heurté sur la route.
La voiture de la police municipale a été percutée par un automobiliste imprudent. Le fourgon de police a été trainé sur 10 mètres de long, selon Lucas Gobalou, policier municipal et représentant syndical de la Force Ouvrière à Saint-Pierre. Il détaille :
"Le chauffard ne s’est pas arrêté malgré les gyrophares, il a foncé sur le véhicule de police. Ensuite il est resté coincé dans son propre véhicule et a été immédiatement pris en charge par les pompiers qui étaient déjà sur place pour le motard. Heureusement, mes collègues étaient déjà à l’extérieur, aucun blessé n’est à déplorer chez nous, le véhicule de police est hors d’usage."
La dizaine de policiers présents, notamment des agents de la police municipale a été choquée par l’incident. Une cellule psychologique a été mise en place et une plainte sera déposée à l’encontre de l’automobiliste.
Selon le syndicaliste Lucas Gobalou, cet incident est une nouvelle fois l’occasion de marquer le manque de reconnaissance des risques encourus par les brigades de nuit notamment. "J’apporte mon soutien à mes collègues et au nom du syndicat de la Force Ouvrière. On est la troisième force de police mais la pénibilité et la dangerosité de notre métier ne sont pas prises en compte. Entre les gens alcoolisés, les violences les soirs de semaines, les week-end, et là la délinquance routière, on voit beaucoup de méfaits. Mais le service publique rendu n’est pas assez reconnu".
