Ils seraient 150 enfants à La Réunion à avoir droit à des Accompagnant d’Élève en Situation de Handicap (AESH), mais ils n’en bénéficient toujours pas. Sans cela, les enfants ne progressent pas à l’école et les parents n’ont aucunes nouvelles. Nathan, 7ans, fait partie de ces enfants.
Comme chaque jour, Nathan retrouve sa mère après une journée à l’école. Cependant, la journée ne s’est pas passée comme prévue pour le jeune élève scolarisé en Classe Préparatoire (CP).
Le jeune garçon souffre de dyspraxie, et ne bénéficie toujours pas de son AESH, un accompagnant d’élève en situation de handicap. Nathan raconte : "Quand je rentre à la maison je pleure parce que je n’ai pas mon assistant de vie scolaire. Parce qu’il m’aiderait pour l’école."
La maladie du jeune garçon a été découverte depuis plus d’un an. C’est pourquoi Nathan bénéficie de 18 heures d’accompagnement par semaine. Le seul problème c’est qu’aucun personnel ne lui a été affecté.
Gaëlle, mère de Nathan, explique : "Dernièrement ils m’ont dit que comme les contrats aidés allaient être supprimés, on allait vers la professionnalisation du métier de AESH. Aujourd’hui, la difficulté qu’ils rencontrent est un problème de compétence et de recrutement."
La mère du petit garçon ajoute : "Aujourd’hui j’ai plusieurs réponses mais rien de concret finalement. Mon fils est toujours en attente."
Malgré plusieurs appels et plus d’une dizaine de courriers recommandés, la mère de famille n’a aucune réponse précise. Elle ne comprend pas cette situation d’autant que le gouvernement se veut rassurant.
Sophie Cluzel, secrétaire d’État au handicap, disait dans une interview donnée à RTL : "Les contrats ont été tout à fait sanctuarisés, 50 000 contrats aidés plus 30 000 contrats d’AESH. Je tiens à rassurer les familles, les moyens sont là. La promesse et l’engagement du président de la République est tenue."
D’après la mère de famille, dans l’île, 150 enfants sont dans une situation similaire.
Elle a récemment mis en demeure le rectorat et saisi le tribunal administratif afin qu’un accompagnant soit aux côtés de son fils. Cela serait le seul moyen pour l’enfant de progresser dans de bonnes conditions.