Booba commente les attentats de Charlie Hebdo dans une interview, s’étonnant que "ça ne se soit pas passé avant".
Booba a déclaré à propos des attentats de Charlie Hebdo que "quand on joue avec le feu, on se brûle" (Metronews). Ce qui a fait réagir Patrick Pelloux, chroniqueur chez l’hebdomadaire satirique.
"J’étais étonné que ça ne se soit pas passé avant, parce que ce n’est pas la première fois qu’ils avaient fait des représentations du prophète", a dit le rappeur dans une interview filmé chez Le Parisien. Et de continuer : "Ils savent à qui ils ont affaire, les mecs. Ils s’attaquent à l’islam", lance le rappeur. Selon lui, Charlie Hebdo savait très bien qu’un courant extrémiste était dans l’air et qu’il ne fallait pas ainsi provoquer. d’autant plus que "ces mecs" savent très bien comment ces extrémistes fonctionnent. "Ils ont pris le risque de continuer à les attaquer... Voilà. Quand on joue avec le feu, on se brûle", lâche-t-il.
La réaction de Patrick Pelloux n’a pas tardé : "Il (Booba) ferait mieux de chercher l’intelligence plutôt que de chercher à justifier les terroristes et de se mettre du côté de ceux qui ont tué des femmes, des enfants, des dessinateurs, des journalistes, des ouvriers, des musulmans, des juifs", a-t-il dit. Interrogé s’il va poursuivre Booba pour apologie du terrorisme, l’urgentiste affirme qu’il ne l’a pas pensé du premier coup, mais il n’est pas exclu qu’il l’envisage. Eric Ciotti (UMP) a estimé aujourd’hui que les propos du rappeur Booba sur la tuerie à Charlie Hebdo constituaient "une forme d’apologie du terrorisme" qui mérite, à ses yeux, des poursuites judiciaires.
L’attentat de Charlie Hebdo n’a pas divisé seulement la France, mais le public mondial en général. "Faut-il mettre une limite à la liberté d’expression ?". En effet, aussitôt après les attaques, à côté des "Je suis Charlie", les "Je ne suis pas Charlie" aussi se sont manifestés.