Entre le 1er juillet et le 30 septembre, 31 plaintes d’abus sexuels présumés à l’encontre de personnels de l’ONU ont été recensées dans le monde.
Certains des faits remontent à plusieurs années, a annoncé vendredi le porte-parole de l’organisation Stéphane Dujarric.
Au cours d’une conférence de presse, Stéphane Dujarric a également indiqué que certaines accusations d’agression sexuelle n’ont pas encore été vérifiées. Durant les trois mois, 14 enquêtes ont été lancées. L’une d’entre elles a conclu que les faits étaient avérés. Sur les 31 plaintes déposées entre les mois de juillet et septembre, douze impliquent du personnel militaire chargé d’opérations de maintien de la paix, notamment en Centrafrique et au Mali. Au total, 12 plaintes concernent des faits qui se seraient déroulés en 2017, deux en 2016 et six en 2015 ou avant, a précisé Stéphane Dujarric. Onze cas concernent des faits non datés.
Près de la moitié (15) des plaintes enregistrées par l’Onu durant cette période de trois mois concernent le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), trois concernent l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et une concerne le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef). Les cas d’agressions ou d’exploitation sexuelles de la part des personnels civils et militaires de l’Onu font l’objet de révélations dans la presse depuis des décennies. Dans les 31 plaintes, 38 hommes sont soupçonnés et 72% des 36 victimes présumées sont des femmes, 19% des filles. Au cours de la même période de trois mois, 14 enquêtes ont été déclenchées, a enfin déclaré le porte-parole.
"Nous voyons arriver des accusations qui remontent à quelques années" parce que "les personnes se sentent plus libres et plus en sécurité pour se faire connaître", a déclaré le porte-parole des Nations unies.