Samedi soir, le candidat des Républicains a dîné en compagnie d’une trentaine d’élus de la droite et du centre. Lors de la primaire, au premier tour, aucun d’entre eux ne le soutenait. Désormais, la droite réunionnaise est unie derrière François Fillon.
La stratégie politique se met en place à Saint-Gilles. Pour ce dîner républicain le candidat à la présidentielle tente de rallier à sa cause une partie des élus du centre et de la droite locale. Son objectif est simple : gommer les affaires en cours, et d’afficher un programme ambitieux pour La Réunion et les département d’Outre mer.
"Je pense que La Réunion est une île magnifique, qui a besoin de beaucoup de solidarité et d’initiative de la part du gouvernement. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui", a déclaré le candidat à la présidentielle, hier soir, avant le dîner avec les élus de la droite et du centre.
Si de nombreuses personnalités politiques locales ont fait le déplacement, l’absence du sénateur-maire Michel Fontaine et celle du maire de Saint-Paul Joseph Sinimalé est remarquée.
Pour les élus centristes et républicains François Fillon a la capacité de rassembler malgré la polémique.
"J’ai demandé à ce que monsieur Fillon éclaircisse sa situation. Son témoignage a eu le mérite d’apporter une réponse", appuie Daniel Gonthier, le maire de Bras-Panon.
Pour Jean-Claude Lacouture, le maire de L’Étang-Salé, c’est une polémique qui n’a pas lieu d’être : "Qui n’a pas d’affaires ? Je pense que c’est le camp de la droite qui doit se ressaisir, se regrouper autour de lui, et faire en sorte que nous arrivions à un résultat. Car il est hors de question pour nous de ne pas être présent au deuxième tour".
Pour le maire de l’Entre-Deux Bachil Valy, "c’est de l’argent public certes, mais aujourd’hui les investigations ne sont pas terminées. Attendons de voir comment les choses évoluent".
Reste a savoir si le jour de l’élection, François Fillon aura réussi à inverser la tendance dans une île qui avait choisi en 2012 une politique de gauche à plus de 70 %.