Sophie Rivière veut des mesures pour les personnes à mobilité réduite. Installée à Saint-Denis depuis 3 mois, elle demande à la mairie des trottoirs plus adaptés à ceux qui se déplacent en fauteuil roulant. Comme elle. Pour bien comprendre ses difficultés, nous avons fait le trajet avec elle, depuis son domicile, jusqu’à la mairie.
Sophie est atteinte de myopathie, une maladie génétique qui provoque une dégénérescence des muscles. Depuis cinq ans, elle se déplace uniquement au moyen d’un fauteuil électrique.
Les trottoirs ne sont pas toujours aménagés. Elle est parfois obligée de circuler sur la route, au milieu des voitures.
"Cela peut être dangereux, voire même très dangereux, pour moi ou pour toutes les personnes à mobilité réduite". La ville de Saint-Denis améliore progressivement les trottoirs mais, dans certains quartiers, l’accessibilité pose encore certains problèmes.
"Il n’y a pas d’accès pour les personnes à mobilité réduite afin de pouvoir se rendre sous les abribus".
Dans une lettre qu’elle transmet à la mairie, Sophie raconte ses difficultés quotidiennes. Sans nier ce constat, Brigitte Hoarau, adjointe déléguée au handicap à la ville de Saint-Denis, d’indiquer que la situation s’améliore.
"Si vous circulez dans Saint-Denis, même dans les écarts, vous remarquerez que des travaux sont faits. Ce n’est pas parfait parce que ce n’est pas partout, le travail est en cours".
Pour garder son autonomie, Sophie se déplace en bus. Mais, aux heures de pointe, ils sont surchargés, et les passagers ne font pas toujours preuve de civisme.
À Saint-Denis, la moitié des bus est équipée d’une rampe d’accessibilité, même si des dysfonctionnements arrivent, comme l’explique Willy Chane Pane, directeur des transports à la Sodiparc.
"Si des éléments de sécurité, notamment l’inclinaison du bus, dans un sens ou l’autre, n’est pas correcte, il est possible effectivement que la rampe ne sorte pas et ne puisse pas fonctionner correctement."
En 2019, tous les bus devraient être équipés d’une rampe. C’est ce que prévoit la loi accessibilité des personnes handicapées. En attendant, un service de transport à la demande est disponible pour les personnes à mobilité réduite.
