Ce jeudi, Matignon a reçu une trentaine d’associations d’aide aux migrants. Le chef du gouvernement Edouard Philippe a confirmé avoir bien entendu leurs demandes, mais certaines associations ont, quand même, été déçues.
Le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb a été catégorique en matière migratoire, mais cette fermeté a fait tomber des pluies de critiques de la part des associations, des oppositions et même quelques têtes au sein de la République en marche. Afin d’apaiser les tensions, le Premier ministre Edouard Philippe a reçu plusieurs associations d’hébergement ou d’aide aux migrants.
À l’issu de cette réunion, le chef du gouvernement a mis en place une " consultation " concernant le projet de loi sur l’immigration, mais surtout un " groupe de suivi " pour les migrants. Et pourtant, ce groupe de suivi est dit de " tri " par les associations.
" Nous avons entendu les réactions, d’indignation parfois, et nous avons considéré qu’il était nécessaire de nous expliquer ", a consenti le chef du gouvernement.
Mais il rajoute qu’une réunion se tiendra à Matignon, le 11 janvier, et précèdera cette " consultation ". Cette réunion rassemblera les associations, les parlementaires, les maires ainsi que le chef du gouvernement pour débattre du projet de loi l’immigration et l’asile préparé par Gérard Collomb.
Si les associations d’aides aux migrants étaient présentes à Matignon, c’est principalement dans le but de retirer la circulaire concernant le recensement des étrangers en centres d’hébergement d’urgence. Malheureusement, elles étaient déçues, le chef du gouvernement a maintenu cette circulaire. Par contre, Matignon a souligné que les associations n’auront pas à donner une liste. C’est juste un moyen de recenser les migrants et de les orienter.
Même si Matignon a souligné que participer à la réunion ne veut pas dire accepter les objectifs poursuivis, les associations se réuniront encore si elles allaient venir ou non à la réunion du 11 janvier.
« Nous n’avons pas été entendus, nous n’avons rien obtenu », a résumé Florent Gueguen, le président de la Fédération des acteurs de solidarité (ex-Fnars)