L’exécutif s’apprête à proposer une réforme du mode de scrutin pour les élections européennes de 2019.
Les prochaines élections européennes, prévues en 2019, pourraient voir leur mode de scrutin changer. Au lieu de proposer des listes multirégionales, le gouvernement d’Edouard Philippe souhaite le retour aux listes nationales avec la possibilité de former des alliances transnationales, afin de créer un "vrai débat national".
L’exécutif prépare le retour à une circonscription nationale pour le prochain scrutin de 2019, alors que, depuis les européennes de 2004, la France est divisée en huit circonscriptions (Est, Ouest, Ile-de-France...). "Le système actuel est catastrophique sur le terrain", fait savoir un membre du gouvernement. Selon l’exécutif, les frontières des circonscriptions électorales sont incohérentes avec les nouvelles régions métropolitaines dessinées à la fin du quinquennat Hollande (Rhône-Alpes avec PACA au lieu d’Auvergne …). A l’inverse, Les Républicains défendent le statu quo avec une réforme a minima. Les députés LR ont déposé une proposition de loi visant à conserver, pour les élections européennes, un mode de scrutin régionalisé mais en établissant "13 circonscriptions", "adaptées" aux 13 régions françaises, pour un meilleur "ancrage" territorial des élus.
Mercredi, Edouard Philippe a reçu pour une demi-heure chacun les chefs ou représentants des principaux partis : Jean-Christophe Lagarde (UDI), Bernard Accoyer (LR), Rachid Temal (PS), Jean-Luc Mélenchon (LFI), David Cormand (EELV), Pierre Laurent (PCF), Laurent Hénard et Sylvia Pinel (Parti radical valoisien et PRG en cours de fusion), François Bayrou (MoDem), Marine Le Pen (FN), Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) et Christophe Castaner (LREM). "Le Premier ministre nous a confirmé que l’intention du gouvernement était de changer le mode de scrutin, avec un scrutin national, et donc un vrai débat national (...) et nous voulons soutenir cette démarche", a expliqué le premier des reçus à Matignon, le président de l’UDI Jean-Christophe Lagarde.
Pour rappel, les européennes de 2014 avaient permis à LR d’emporter plus du tiers des 74 sièges d’élus français, devant EELV (14) et le PS (12), dans un scrutin à la proportionnelle.