Le sprinteur français Mouhamadou Fall qui visait les Jeux olympiques cet été à Paris a été suspendu neuf mois pour dopage.
L’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) a annoncé lundi la suspension du sprinteur français Mouhamadou Fall. Cette décision a été prise après son contrôle positif à un stimulant interdit en compétition, a déclaré son avocat, Christophe Ayela. Contrôlé positif en juillet 2023 à l’heptaminol, l’athlète de 32 ans est suspendu neuf mois "à partir d’aujourd’hui", a précisé Me Ayela, ajoutant qu’il étudiait les recours en appel. Alors qu’il visait les Jeux olympiques cet été à Paris, le sprinteur français a plaidé la contamination accidentelle via des compléments alimentaires. "C’est une décision extrêmement sérieuse et injuste", a réagi auprès de l’AFP l’avocat, qui a reçu lundi après-midi la décision de la commission des sanctions de l’AFLD, instance indépendante. "Tout le monde est d’accord pour dire qu’il ne s’est jamais dopé et qu’il est victime d’une contamination via des compléments alimentaires", a-t-il ajouté sur les propos relayés par Le Figaro.
Mouhamadou Fall, qui avait brillé lors des championnats du monde à Budapest en 2023 avec le relais 4x100 mètres, a été confronté à une situation délicate début avril. Il a plaidé une contamination accidentelle par le biais de compléments alimentaires contenant de l’octodrine, sans qu’il en ait eu connaissance. La thèse de la contamination n’a pas été contestée. Toutefois, le représentant du collège de l’AFLD, Antoine Marcelaud, a demandé une suspension de 15 mois au lieu des deux ans habituels. De son côté, la commission des sanctions a reproché à Mouhamadou Fall de ne pas avoir été assez vigilant dans le choix de ses compléments alimentaires, a expliqué lundi Me Ayela.
L’heptaminol et l’octodrine, substances retrouvées dans ces compléments, sont classées comme des stimulants interdits en compétition par l’Agence mondiale antidopage. Cette suspension compromet sérieusement la participation de Mouhamadou Fall aux Jeux olympiques. Cependant, en tant que quadruple champion de France sur 100 mètres, il pourrait envisager un appel auprès du Conseil d’Etat, selon son avocat, Me Ayela. Cette affaire s’ajoute à une précédente procédure engagée par l’AFLD concernant des manquements à ses obligations de localisation antidopage en 2022. Bien que relaxé en juillet 2023, l’AFLD a fait appel devant le Conseil d’Etat, prolongeant ainsi les démêlés juridiques de Mouhamadou Fall.