L’éruption débutée le 09 avril à 19h00 se poursuit ce mardi. L’intensité du trémor volcanique est toujours très fluctuante.
Ces fluctuations peuvent être liées soit :
- au cône en cours d’édification qui subit des phases de construction et de démantèlement, influant ainsi la vitesse des débits de lave au niveau de l’évent ;
- soit à des libérations ponctuelles de poches de gaz piégées dans les conduits d’alimentation qui peuvent être libérées soudainement entrainant une augmentation du trémor avec une certaine périodicité.
Sur les dernières 24 heures, 36 séismes volcano-tectoniques superficiels (entre le niveau de la mer et la surface) ont été enregistrés sous les cratères sommitaux.
Les observations du site éruptif montrent toujours deux bouches éruptives, une principale et une secondaire de plus faible activité légèrement en aval d’où s’échappent deux régimes de fontaines de lave. La hauteur des fontaines de lave émises par la bouche principale a diminué ce jour et était comprise entre 20 et 40 mètres suivant les périodes d’activité.
Depuis le 11 avril une augmentation des flux de SO2 dans l’est est enregistrée sur les stations NOVAC de l’OVPF-IPGP ; les valeurs les plus élevées ont été enregistrées ce jour (13 avril) avec des valeurs atteignant 8 ktonnes/jour, correspondant à des débits > à 30m3/sec pour des magmas non dégazés.
L’analyse des données NOVAC montre que le panache a atteint une altitude comprise entre 2500 et 3500m au-dessus du niveau de la mer.
Les débits de surface estimés à partir des données satellites via la plateforme HOTVOLC (OPGC - université Clermont Auvergne) restent très perturbés par la couverture nuageuse sur le site éruptif avec des valeurs comprises entre 8 et 30 m3/s depuis le début de l’éruption.
Niveau d’alerte : Alerte 2-2