Un jeune originaire du Chaudron s’exprime au micro d’Antenne Réunion une semaine après les heurts dans le quartier. Il explique les motivations des pratiquants du rodéo.
Des échauffourrées se sont produits dimanche dernier dans le quartier du Chaudron à Saint-Denis. Les policiers sont venus mettre un terme aux rodéos sauvages dominicaux organisés sur les réseaux sociaux.
Des heurts ont éclaté pendant plusieurs heures. Les jeunes ont caillassé les voitures de police. Les forces de l’ordre ont répondu par des tirs de lacrymogène. Les représentants de l’autorité ont ensuite opéré un repli stratégique pour éviter l’escalade des violences. Un magasin de téléphonie a été pillé en début de soirée.
L’organisateur des rodéos revient sur les faits : "M’a organis’ le rodéo. Mais l’histoire de cass’ magasin. C’est pas nou du tout. Quand le band’ policier l’a arrêté, n’avé un mouvement de foule, bana l’a parti cassé, mais c’était pas nou. Mi regrette pou le commerçant que l’a fait casse son magasin."
La ville de Saint-Denis a décidé de réagir suite aux heurts de dimanche dernier : des dos-d’ânes ont été installés jeudi sur la rue Roger Payet au Chaudron. Les jeunes sont aussi invités à faire leur rodéo du dimanche après-midi sur la piste de la Jamaïque.
Au sujet de la mise en place des gendarmes couchés, il déclare : "I serv’ a rien. Hier même, band’ gar en cross té passe dessus, i té fé pa rien."
Des habitants du Chaudron qui participent aux rodéos illégaux dominicaux ont affirmé qu’une association allait être créée en vue de pouvoir organiser ces pratiques le dimanche sur la piste de la Jamaïque.
"L’a eu une réunion pou la piste la Jamaïque. N’a discuté, nou trouv’ que la solution lé bon : déjà nou lé su une piste, bana i donn a nou sa gratuitement. Pou ramèn’ le nombre de mond’ que nou vé. Nou pourra faire nout’ figure en trankilité sans que la loi i vient maillé. L’a di a nou le minimum, c’est le gant et le casque sur le circuit", affirme l’organisateur des rodéos.