Lors d’une conférence de presse tenue le samedi 4 mai, le ministère de l’Environnement et du Développement durable ainsi que la direction générale des douanes ont communiqué sur l’affaire des animaux confisqués en Thaïlande. Quatre individus soupçonnés d’appartenir à un réseau transnational de contrebande ont été placés en détention par les autorités douanières.
Le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Max Andonirina Fontaine, a révélé qu’une enquête est en cours concernant l’affaire des quarante-huit lémuriens et des plus de mille tortues radiées interceptés par les autorités thaïlandaises le 1er mai. Le directeur général des douanes, Ernest Lainkana Zafivanona, a précisé que quatre personnes sont actuellement en garde à vue pour leur implication présumée dans ce trafic. Il a également souligné l’existence d’un réseau transnational de contrebande avec des ramifications à Madagascar, indiquant la coopération entre les autorités malgaches et des entités internationales telles que les autorités thaïlandaises, la Wildlife Justice Commission et l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC). Les autorités ont intensifié leur vigilance depuis novembre, mais le mode de sortie précis des animaux saisis n’est pas encore déterminé, rapporte L’Express de Madagascar.
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Le directeur général des douanes a reconnu des lacunes dans la surveillance côtière, affirmant que des améliorations sont nécessaires pour contrôler les 5 000 kilomètres de côtes de Madagascar. Bien que des patrouilles maritimes aient été menées, elles étaient limitées dans le temps et la couverture. Le ministre de l’Environnement a souligné le manque de ressources humaines et matérielles pour couvrir le territoire, ce qui aurait facilité le transport illégal des animaux sauvages saisis en Thaïlande. Il est prévu que Madagascar demande le rapatriement des animaux en vertu de la Convention CITES, mais les négociations sont encore au début et pourraient être longues, comme cela a été le cas pour le trafic de bois de rose.
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