Éric Ciotti, le président du Conseil départemental des Alpes-Maritimes a décidé de priver l’une de ses administrées du Revenu de solidarité active (RSA) après sa condamnation pour apologie du terrorisme. Il veut que la mesure soit généralisée en France.
Éric Ciotti est également député Les Républicains des Alpes-Maritimes, rappelle Le Figaro. C’est à ce titre qu’il a pris la décision de mettre fin au versement du Revenu de solidarité active (RSA) à l’une de ses administrées condamnée le 17 juin dernier pour apologie du terrorisme.
Éric Ciotti a expliqué sa décision dans une déclaration publique sur son blog. "Cette femme, par ailleurs fichée S, a été contrôlée, à son retour de Tunisie, en possession de documents de propagande djihadiste et de nombreuses images de scènes de torture et de décapitation. Devant la gravité de ces faits, j’ai décidé de mettre fin immédiatement au versement de son allocation", écrit-il.
Éric Ciotti veut aussi que ce type de mesure soit généralisé en France. La jeune femme, âgée de 28 ans, est allocataire du RSA depuis le mois d’avril. Elle est par ailleurs visée par une mesure de radiation rétroactive du RSA pour avoir effectué un long séjour à l’étranger. En effet, le départ prolongé pour l’étranger d’un allocataire du RSA constitue un motif d’interruption de son versement et, s’il est établi, permet d’en exiger le remboursement a posteriori.
Ce n’est pas la première fois qu’Éric Ciotti met en œuvre cette mesure dans son département. En novembre 2014, un allocataire du RSA parti en Syrie s’était vu couper les allocations. "Il n’est pas tolérable que l’attribution d’une allocation permettant le retour rapide vers l’emploi des plus fragiles de notre société soit détournée abusivement pour constituer un revenu d’appoint à des individus qui portent atteinte à la sécurité des Français et aux intérêts du pays", souligne l’élu qui garde les allocataires du RSA dans son collimateur. Son département compte 25 000 allocataires du RSA, dont un quart n’est pas inscrits à Pôle emploi.