Soupçonnée d’abus de faiblesse, la jeune mariée s’est retrouvée au tribunal. Le procureur a requis dix mois de prison avec sursis.
Le mariage eut lieu à Saint-Brieuc, en Bretagne, le 28 avril 2015, rapporte le site 20minutes.fr. Soupçonnée d’abus de faiblesse à l’encontre d’une personne vulnérable, la jeune mariée de 28 ans s’est retrouvée devant le tribunal correctionnel le 28 juin dernier. Son époux est âgé de 82 ans.
C’est le restaurateur chargé du repas de noces, auquel neuf personnes avaient été invitées, qui avait alerté le procureur de la République, jugeant l’état physique et psychologique du marié très inquiétant. Victime d’un AVC, le marié avait en effet été mis sous tutelle, mais ni le juge des tutelles ni le ministère public ne s’étaient opposés au déroulement de la cérémonie de mariage.
Incapacité physique et psychique totale du marié
Après examen, un médecin avait finalement conclu à l’incapacité physique et psychique totale du marié. Le procureur a requis dix mois de prison à l’encontre de la jeune mariée qui a affirmé "avoir appris à aimer son époux malgré la différence d’âge".
La nouvelle épouse est présentée comme l’aide de vie de son mari avant leur mariage. Mais devant le tribunal, elle nie ce statut. "Je n’ai jamais été aide-soignante", assure-t-elle, avant d’ajouter : "Il m’a demandé d’arrêter mon boulot, je suis restée avec lui".
Pour l’avocat de la partie civile, elle ne pouvait ignorer l’état de faiblesse de son futur mari, le mariage n’aurait pas dû être contracté. L’avocate de la défense souligne que les différents intervenants ont donné leur accord à ce mariage. Le tribunal rendra sa décision le 28 juin.