Le tireur qui a tué cinq policiers à Dallas préparait une attaque à la bombe aux "effets dévastateurs" sur la ville, ont annoncé les autorités dimanche 10 juillet. L’ancien soldat nommé Micah Johnson aurait préparé depuis longtemps une attaque.
Micah Johnson, un réserviste noir de l’armée américaine de 25 ans, a été présenté par les autorités comme celui qui a fait cinq morts et sept blessés dans les rangs de la police, et tué deux civils, jeudi soir à Dallas, à la fin d’une manifestation organisée pour dénoncer la violence policière. Il avait dit aux policiers que des explosifs avaient été disposés "partout" dans le centre-ville de cette ville texane. Lors de la perquisition de son domicile, les enquêteurs ont en outre découvert un véritable arsenal de guerre.
Le tireur avait "d’autres projets dévastateurs", a révélé le chef de la police de Dallas David Brown. La police sait désormais qu’il préparait une attaque depuis longtemps et que la fusillade de jeudi n’était qu’un premier essai. Les enquêteurs pensent que "le suspect savait manier les explosifs et que le matériel découvert était si important qu’il aurait pu avoir des effets dévastateurs dans notre ville et dans le nord du Texas", a déclaré le chef de la police de Dallas à CNN.
Samedi soir, des manifestants se sont rassemblés pour rendre prioritairement hommage aux Noirs abattus par des policiers, après deux décès en Louisiane et dans le Minnesota filmés par des témoins. Les forces de l’ordre ont par ailleurs procédé à plus de 200 interpellations dans plusieurs villes des Etats-Unis, en marge de ces manifestations. Selon une base de données compilée par le Washington Post, plus de 500 personnes ont déjà été tuées par balle par la police en 2016 aux Etats-Unis.
Le président Barack Obama se rendra mardi à Dallas, où il s’exprimera lors d’une cérémonie œcuménique, a annoncé dimanche la Maison Blanche. L’"unité" de la communauté de Dallas "reflète qui nous sommes en tant qu’Américains" face à ces événements éprouvants, a déclaré le président américain, qui doit rencontrer en privé les familles des victimes.