Fabienne Kabou comparaît devant les assises du Pas-de-Calais à partir de ce lundi 20 juin pour avoir abandonné son enfant de 15 mois, le 20 novembre 2013, sur le sable de Berck à marée montante.
Le bébé noyé dans les vagues salées
Le geste irréparable et insensé de cette mère de famille de 39 ans sera conduit devant la cour d’assises du Pas-de-Calais à partir de ce lundi. Et pour cause, Fabienne Kabou a laissé son enfant seulement âgé de 15 mois sur le sable encore mouillé de la plage de Berck, à des kilomètres de son domicile parisien. Le bébé s’est noyé dans les vagues salées avant d’avoir été retrouvé sans vie le 20 novembre 2013, à 8 h 20, devant l’hôpital maritime. Après cette triste découverte, passants, touristes, gendarmes et médias se sont mobilisés afin de retrouver l’auteur de ce geste insensé.
La mère de famille démasquée
Après un appel à témoins lancé deux jours après le drame, le patron d’un hôtel a confié qu’une dame et son un bébé sont restés une nuit dans son établissement du 19 au 20 novembre 2013. La mère de famille était repartie seule au matin, "très sûre d’elle", a-t-il raconté sur le récit du Point. L’homme a ajouté que la dame ne montrait aucun "signe de contrariété". D’après l’hôtelier, sa cliente se douchait longuement le soir de l’infanticide et il avait également entendu les pleurs du bébé. Grâce aux images de vidéosurveillance de la gare du Nord et les informations transmises à l’hôtelier de Berck, la mère de famille a été démasquée.
"Je l’ai tuée"
Il s’agissait de Fabienne Kabou, 37 ans, d’origine sénégalaise, étudiante en philosophie. Elle vivait avec sa fille, Adélaïde, à Paris chez son compagnon, artiste sculpteur. Ce dernier, interrogé par la police, a répété le même mensonge prononcé par sa compagne en déclarant que l’enfant a été confié la semaine précédente à sa grand-mère au Sénégal pour que Fabienne puisse suivre ses études afin de décrocher son doctorat. "Les choses et la vie avec ma fille étaient compliquées, dit-elle. [...] J’ai préféré anticiper pour un an, être tranquille, m’organiser et la récupérer un an plus tard quand les choses se seraient arrangées", a-t-elle déclaré le 29 novembre alors qu’elle était entendue par les enquêteurs. Mais quelques heures plus tard, Fabienne Kabou est passée aux aveux en garde à vue en disant : "Je l’ai tuée".
Un plan bien élaboré
En réalité, son plan était bien élaboré et elle avait tout prévu depuis le départ notamment le choix de la plage. Fabienne Kabou se sentait comme " anesthésiée", "embarquée dans une entreprise extrêmement tragique, immonde", mais contre laquelle elle n’arrive pas à lutter, rapporte Le Point. De nombreux psychologues et psychiatres ont étudié son cas et ces derniers considèrent que la mère de famille est accessible à une sanction pénale. Pour expliquer son geste, elle se sert de ses croyances culturelles. Affaire à suivre.
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