La ministre de l’Outre-mer a atterri à Mayotte avec dix minutes de retard. Elle a rencontré le nouveau président du département et échangé avec les jeunes.
Il y avait beaucoup de femmes pour accueillir la ministre George Pau-Langevin, hier, rapporte Le Journal de Mayotte. Entre autres, les conseillères municipales de Dzaoudzi et Pamandzi Fatima Souffou et Soihirat El Hadade, Ramlati Rali, adjointe au maire et ancienne maire de Pamandzi, ainsi que les maires de Pamandzi et Dzaoudzi Labattoir, Maanfourou Said Ali et Said Omar Oili.
Elle s’est rendue au Conseil départemental. Elle y a affirmé que Mayotte est dans une phase d’évolution très rapide, et que l’Etat est là pour accompagner cet élan. "Notre volonté est de permettre aux Mahorais d’être à égalité avec les autres français", a-t-elle dit.
A Cavani, au siège de l’organisme de formation OIDF, la ministre a pu noter les actions entreprises pour prévenir la délinquance dans les quartiers. Elle a pu constater de visu qu’un dispositif de médiateurs de proximité a été mis en place par l’association PEPS, chapeautée par la Direction du travail et de l’emploi, active dans 11 communes sur 17.
Ils sont 191 médiateurs à assurer trois rôles : assurer une présence préventive aux abords des écoles, dans les espaces publics et mettre en place une médiation auprès de la population en repérant les situations à risques. Ils ont reçu, pour ce faire, une formation.
"Nous avons été exigeant dans les profils avec des formations et des entretiens individuels", explique Valérie Pivalent, la responsable de PEPS. La ministre a longuement échangé avec les médiateurs, confirmant que "la population est rassurée par notre présence", et réclamant la pérennisation de l’action.
George Pau-Langevin a estimé que "les jeunes ne peuvent plus partir en cours la peur au ventre". Elle espère que lors d’une prochaine visite, on lui dira : "ils ont fait un travail formidable. Si ça fonctionne, il est bien évident qu’on le pérennisera". La ministre a passé la nuit à Mayotte, pour se rendre aujourd’hui à Chirongui, une commune qui n’a pas intégré le dispositif PEPS.