Les urgences des hôpitaux parisiens ont connu de l’affluence dans la nuit de vendredi dernier.
François Lecomte est urgentiste à l’hôpital Cochin, à Paris (14e). Il rapporte l’état de son service où une vingtaine de blessés du Bataclan ont été reçus.
Il raconte que l’établissement où il travaille n’est pas fait pour accueillir des cas de blessure grave mais que cette nuit-là ils ont dû tout de même faire face à des patients touchés par des tirs d’armes de guerre. La majorité a été atteinte à la fesse ou à la cuisse, rapporte le médecin.
En tout le nombre des admis ce vendredi était d’une vingtaine. Dès l’arrivée des premiers blessés, tous les services se sont préparés, des chirurgiens aux anesthésistes. Aussitôt qu’une nouvelle arrivée est reçue, il est immédiatement traité : admission en salle de chirurgie pour l’extraction de la balle, puis envoi à la réanimation. Le cas le plus grave a reçu deux balles.
L’urgentiste explique que dans le cadre du plan Blanc, des médecins censés être au repos ont rejoint l’hôpital, pour prêter mains fortes à ceux qui sont en service. Des retraités également sont venus travailler ainsi que des internes et des étudiants hospitaliers.
Le médecin fait un bilan plutôt positif de leur intervention de vendredi soir. De toutes façons, les exercices sur des cas de catastrophe, comme ce fut le cas vendredi, se font fréquemment. Par ailleurs le vendredi matin, ils étaient dans une simulation, et dans la journée ils ont eu affaire à un cas de fausse alerte dans un camp de Roms.