Illustration/SIPA
De nombreux magasins tenus par des immigrés à Johannesburg ont fermé leurs enseignes par précaution. Ils redoutent surtout d’être les victimes de cette vague de violences xénophobes ayant fait quatre morts près de Durban.
La peur de se faire piller
Durant ces deux dernières semaines, plusieurs magasins d’immigrés ont été pillés et brûlés. Le gouvernement sud-africain a même ouvert à proximité de la ville portuaire située sur le littoral de l’océan Indien plusieurs camps d’accueil pour les étrangers. Cette vague de violence xénophobe aurait même causé la mort de quatre personnes à Durban.
Même si, pour l’heure, les violences n’ont pas atteint Johannesburg, de nombreux immigrés paniqués ont opté pour la fermeture de leurs magasins. Un SMS avait prévenu les nombreux immigrés vivant dans le centre de Johannesburg de la présence de cette vague xénophobe. "Les Zoulous arrivent en ville pour tuer tout étranger se trouvant sur leur route", note-t-on dans le message
Des violences du même genre à Johannesburg
Pour rappel, des violences similaires ont eu lieu en 2008 dans la ville même de Johannesburg. Ces attaques xénophobes avaient fait plus d’une soixantaine de morts.
L’Afrique du Sud est un pays ayant environ 50 millions d’habitants, il hébergerait ainsi quelque cinq millions d’immigrés. Ces derniers sont originaires pour la plupart d’Afrique sub-saharienne et du sous-continent indien. Les migrants sont souvent la cible de toutes les représailles dès qu’il y a un problème sur le continent.
