Jacques et Paloma se sont aimés, mais leur amour les a conduit ce mercredi 15 novembre face à la justice au tribunal champ fleuri. En février dernier Paloma a déposé plainte contre son conjoint et père de leur fille âgée aujourd’hui de deux ans. Il l’a frappé une troisième fois et cette fois-ci avec une grande violence. Le temps et la séparation ont porté leurs fruits, mais la justice tient à garder un œil sur le jeune homme.
L’après-midi est très longue au tribunal champ fleuri. Une audience a duré plus de quatre heures et au fond de la salle Jacques et Paloma attendent patiemment leur tour. Il est 21h00 lorsque leur audience commence. Le juge revient sur les faits. Le 14 février 2022, Jacques rentre de soirée à 15 heures encore très alcoolisé et drogué. Il a fait la fête toute la nuit. “Une soirée au sens large”, commente le magistrat.
“On a mis du stupéfiant dans mon verre”, explique le jeune homme de 22 ans à la barre. Sa compagne, avec leur fille de un an dans les bras, lui demande pourquoi il arrive si tard et dans cet état. “J’ai pété les plombs” et baisse la tête face au magistrat.
Les coups pleuvent. Lorsque la jeune femme tente d’appeler la police, il lui arrache le téléphone le lance par la fenêtre. Elle tente de protéger leur fille, se recroqueville au sol, continue de prendre des coups en attendant une accalmie.
La police finit par arriver. Paloma est en pleurs. Jacques part en garde à vue. Malgré des sourires affichés au tribunal… Le jour de la fête des amoureux, Paloma n’a pas eu droit à des déclarations amoureuses mais à des menaces.
“Il fallait se séparer” admet la jeune maman à la cour. Les anciens conjoints affirment que depuis leur séparation tout se passe bien. Les relations sont apaisées, la garde alternée de leur enfant se déroule bien et chacun a pu se reconstruire.
“Je me suis fait soigner de mes addictions à l’alcool et aux drogues”, explique le jeune homme. Comme s’il avait été trop loin et qu’il ne recommencerait plus. C’est ce qu’espère la substitut de la procureur et requiert une peine de prison avec un sursis probatoire.
La cour ira dans ce sens également. Une dernière chance tout en gardant un œil très attentif sur le jeune homme. Il écope de 12 mois de prison ferme et deux ans de sursis probatoire.