Jeudi 17 novembre, 6 mois de prison ferme ont été requis contre les deux chasseurs jugés à Cahors pour le décès de Morgan Keane, en décembre 2020 dans le Lot. Le jeune homme de 25 ans coupait tranquillement du bois dans sa propriété quand il a été tué d’un coup de fusil.
C’était le 2 décembre 2020 en fin d’après-midi. Morgan Keane, 25 ans, a été confondu avec un sanglier, et une balle l’avait atteint alors qu’il était chez lui, dans un hameau du village lotois de Calvignac. Devant le tribunal, l’auteur du tir mortel a déclaré, ému, qu’il ne passe pas une journée sans que "j’y pense, c’est gravé à vie, je suis désolé". Il a reconnu ne pas avoir "bien identifié la cible".
Le procureur Alexandre Rossi a souligné la "gravité des manquements à l’origine du décès de Morgan Keane". Il a requis 2 ans d’emprisonnement, dont 18 mois avec sursis, à l’encontre de l’auteur du tir qui a coûté la vie au jeune Keane. Et 18 mois d’emprisonnement, dont 12 avec sursis, pour le directeur de battue. L’homme de loi a aussi demandé au tribunal correctionnel de Cahors le retrait définitif du permis de chasse des deux hommes, ainsi qu’une interdiction de détenir des armes pendant 5 ans, rapporte Europe 1.
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L’enquête avait mis en lumière que le tireur de 35 ans n’avait aucune expérience. Son avocate a alors insisté sur le caractère "involontaire" de son geste. Parallèlement, les témoignages d’autres chasseurs présents le jour du drame, ont permis de savoir qu’il y avait plusieurs irrégularités dans la manière dont s’est déroulée la battue.
Toutefois, étant un chasseur expérimenté de 51 ans, le directeur de battue a appuyé que son organisation fût "maîtrisée".
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« Nous avons les quinze témoignages des chasseurs présents au cours de la battue et 16 versions des faits différentes, ironise le président du tribunal. Manifestement, tout le monde n’a pas été le même jour à la même chasse. » - par @SebBillard > https://t.co/C844sMhXRC
— Henri Rouillier (@HenriRouillier) November 18, 2022