Une dégradation des conditions de travail pour les femmes salariées est plus importante que pour les hommes, selon une étude ministérielle.
Une étude, publiée vendredi dernier par la Direction chargée de la recherche (Dares) au ministère du Travail, a révélé que la dégradation des conditions de travail chez les femmes sont plus marquantes que chez les hommes durant la crise sanitaire. D’après cette enquête ministérielle, un peu plus de 40 % des salariés en France ont souffert d’une dégradation de leurs conditions de travail en lien avec la pandémie de coronavirus, rapporte 20 Minutes.
Les métiers, qui emploient le plus de femmes, sont les plus touchés par les conséquences de la crise sanitaire. Pour un tiers des sondés, ces métiers ont fait l’objet d’ horaires plus longs et d’un travail plus intense et aussi d’une réorganisation dûe à la surcharge de travail.
Parmi ces métiers figurent le secteur de l’enseignement, les caissières et aussi les métiers du médical et du paramédical, composés, selon l’étude de l’Insee, à 70 % de femmes. Selon les statistiques du site Emploipublic.fr, les femmes constituent 85 % des enseignants du premier degré, et 59 % pour les collèges et lycées publics. Un pourcentage qui serait encore plus élevé dans le privé.
Durant le confinement, il fallait soigner les malades, continuer à enseigner les enfants, permettre à la population de faire les courses, etc. "Les caissières, les soignantes, les professeures ont été sur sollicitées durant cette crise", commente Bernard Vivier, directeur de l’Institut supérieur du travail. Par ailleurs, les métiers de soignants et soignantes font partie des métiers où le risque de contracter le coronavirus a été le plus fort.
En ce qui concerne le télétravail, celui-ci est inégalitaire. Les femmes, qui télétravaillent, sont exposés à d’autres tâches pouvant être domestiques ou familiales.
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