Le baril de Brent est au plus haut depuis novembre 2014. Plus rare, le pétrole devient plus cher.
Jeudi 17 mai, le Brent, la référence européenne, est remonté brièvement au-dessus de 80 dollars le baril. Ce niveau n’avait jamais été vu depuis novembre 2014.
Comme le rapporte Capital, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a terminé à 79,30 dollars US sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour juin a terminé stable à 17,49 dollars. En séance, le cours du WTI a atteint 72,30 dollars et le Brent 80,50 dollars. Le Brent a dépassé ainsi la barre symbolique des 80 dollars.
Plusieurs observateurs avaient souligné mi-avril que Riyad souhaitait un prix du baril autour de 80 voire 100 dollars, afin d’augmenter la valeur de sa compagnie pétrolière Saudi Aramco, avant son introduction en Bourse prévue soit cette année soit l’année prochaine.
Les décisions des Etats-Unis de se retirer de l’accord sur le nucléaire iranien et de rétablir les sanctions contre ce pays font planer l’incertitude sur l’avenir de la production pétrolière iranienne. L’Arabie saoudite, rival de l’Iran, a assuré qu’elle se tenait prête à augmenter sa production pour compenser. En revanche, la situation du Venezuela pèse sur la production. Cet autre pays membre de l’Opep ne produit plus que 1,43 million de barils jour, son plus bas niveau en 33 ans.
L’Agence internationale de l’énergie a abaissé sa prévision de croissance de la demande de pétrole, à cause de la hausse des prix. Le PDG de Total Patrick Pouyanné, dont l’entreprise n’exclut pas de se retirer d’Iran à cause du retour des sanctions américaines concernant le programme nucléaire iranien, envisage même un baril à 100 dollars dans quelques mois.