Le policier mis en cause aurait fait preuve de vandalisme en dégradant volontairement une voiture. Les faits ont eu lieu fin mars 2018 à Noisy-le-Sec.
La demande relève de l’inhabituel. Dans la soirée du jeudi 3 mai 2018, environ 150 policiers ont manifesté devant l’établissement du directeur de la sécurité publique de Seine-Saint-Denis. Ils réclamaient des sanctions contre un officier de la BAC au comportement déplorable. Selon les protestations émises par ces fonctionnaires, réunis à l’appel du syndicat Unité-SGP, l’homme aurait volontairement dégradé la voiture d’une patrouille de surveillance de nuit. Par ce geste, le fonctionnaire aurait voulu "donner une leçon" à l’équipage qui avait laissé le véhicule sans surveillance. Celle-ci s’étant rendue sur les lieux d’un cambriolage.
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Aucune sanction n’aurait été retenue contre l’officier vandale. Les faits se sont déroulés en pleine nuit fin mars 2018. "Si un gardien de la paix avait fait ça, il aurait à minima dû rembourser. Il aurait aussi été déplacé et aurait fait l’objet d’un conseil de discipline. Ce sentiment de deux poids deux mesures est insupportable", a accusé Eddy Sid, porte-parole du syndicat.
Outre l’appel à la sanction, cette manifestation policière servirait également à conscientiser les hautes autorités sur une "reconnaissance sociale du rôle du policier francilien". Les fonctionnaires demandent ainsi une amélioration de leur qualité de travail ainsi que la facilité d’accès au logement ou encore des places en crèche. "Cette affaire aurait dû être une non-affaire. Mais c’est la goutte d’eau (qui s’ajoute) à tout ce qu’on subit", a martelé un gradé du commissariat de Noisy-le-Sec.
Source : Ouest-France, 20 Minutes