Toutes les victimes sortent du silence après que l’affaire Denis Baupin a éclaté au grand jour. Aurore Bergé, l’élue Les Républicains dénonce des pratiques courantes dans le milieu politique.
Des propos sexistes
Il a suffi que le grand déballage autour de Denis Baupin résonne pour que toutes les victimes de harcèlement sexuel racontent ce qu’elles subissent au quotidien. Parmi elles figure Aurore Bergé, une jeune élue Les Républicains de région parisienne. Cette dernière était en conseil d’agglomération à Saint-Quentin-en-Yvelines quand elle a reçu des propos sexistes. "J’échange de manière naturelle avec certains de mes collègues et je suis accueillie par un : "Quand je te vois Aurore, j’ai envie de te faire une Baupin", a-t-elle confié au micro de France2. Ce n’est pas tout. Un autre collègue en rajoute avec un jeu de mots très implicite : "Quand je te vois Aurore, j’ai le bâton de Berger".
Faire en sorte que ça s’arrête
Au cours de la journée, Aurore Bergé a passé son temps à lire les témoignages des personnes qui ont osé révéler leur secret et elle les a relayés. L’élue espère surtout que son action puisse changer les comportements. "Et je me trouve navrante dans mon incapacité à réagir", a-t-elle écrit dans un texte posté sur Twitter. "Le but n’est pas nécessairement de les désigner nommément, mais de faire en sorte que ça cesse", a-t-elle renchéri sur le récit de VSD. Sur les réseaux sociaux, elle a posté les messages de soutien qui lui ont été envoyés.
Ce soir. Scène de la vie politique (encore trop) ordinaire. Ils ne changeront que si l’on parle. #Baupin #omerta pic.twitter.com/fEZLTwfQYq
— Aurore Bergé (@auroreberge) 9 mai 2016
Émue par les témoignages reçus ici, sur facebook ou par mail. Il y a des femmes, trop de femmes encore, qui ne peuvent pas parler.
— Aurore Bergé (@auroreberge) 10 mai 2016
Étonnée et infiniment reconnaissante devant l’ampleur des messages reçus. Devant la bienveillance dont vous faites preuve.
— Aurore Bergé (@auroreberge) 10 mai 2016