La formation vise à former les responsables religieux, dont les imams, à "la place des religions dans l’État laïc". Le gouvernement annonce une douzaine de formations sur ce modèle d’ici la fin de l’année.
La formation s’intitule "droit, société et pluralité des religions", rappelle Le Figaro. Et c’est à Strasbourg, capitale européenne et pôle des sciences des religions, que Manuel Valls a choisi de faire aujourd’hui un déplacement pour le lancement.
Le 25 janvier, le gouvernement a lancé une réforme de la représentation des musulmans et de la formation des imams en France. L’ambition est de garantir à la deuxième religion de France la même écoute que les autres, dans le respect de la laïcité et des lois.
La formation s’adresse aux ministres du culte, aux personnels des organismes cultuels et des collectivités territoriales, ainsi qu’aux étudiants souhaitant compléter leur cursus par une approche sociologique, historique et juridique des questions religieuses dans le cadre républicain.
Manuel Valls a rencontré les étudiants et les enseignants du diplôme "Droit, société et pluralité des religions" de l’université de Strasbourg. Ce diplôme répondait alors à une demande exprimée par les collectivités publiques et les communautés religieuses. Il a été institué en 2011, au sein de la faculté de droit, avec le soutien du ministère de l’Intérieur, des Collectivités Territoriales et de l’Immigration.
Outre le cadre juridique national, ce diplôme aborde la question du droit local. L’Alsace-Moselle reste en effet régie par le concordat de 1801, ce qui en fait une exception à la loi de 1905. Le concordat n’a pas été abrogé par l’annexion allemande de 1870, ni par le retour des trois départements au sein de la France en 1919.
Il reconnaît et organise les cultes catholique, luthérien, réformé et juif et permet à l’État de salarier les ministres de ces cultes. Dans les écoles, collège et lycée, des cours de religion sont ainsi proposés. L’islam, lui, ne fait pas partie du régime concordataire.
Le gouvernement a annoncé vouloir développer ce type de diplômes pour atteindre une douzaine d’établissements de formation d’ici à la fin de l’année.