Parents d’élèves et professeurs sont montés au créneau ce matin afin de dénoncer les conditions de travail "désastreuses" de l’école Philibert Commerson à la Bretagne. Des nuisances sonores et l’absence de climatisation sont à l’origine de ce mouvement de grève.
Depuis la rentrée scolaire, neuf enseignants et les élèves de l’école Philibert Commerson située à la Bretagne sont victimes de nuisances sonores provoquées par la construction d’un château d’eau à dix mètres de certaines salles de classes.
"Nous sommes conscients des enjeux de ces travaux pour la communauté et par conséquent, nous avons accepté de travaillé dans ces conditions jusqu’au mois d’octobre. Mais avec l’arrivée de la chaleur, il est impossible de continuer à travailler portes et fenêtres fermées, sans système de climatisation adéquate" explique Sigrid Lafage, représentante syndicale du SAIPER (Syndicat Alternatif des Instituteurs et Professeurs des Ecoles de la Réunion).
Un mouvement de grève a donc été lancé ce matin afin de d’apporter une solutions favorable aux élèves et enseignants de l’école Philibert Commerson.
Le 26 octobre, une réunion d’urgence a été mise en place en présence d’élus locaux." "Suite à la demande de l’équipe enseignante, les élus locaux Gérald Maillot et Frédéric Hoareau se sont engagés à doter les salles de classes concernées de climatiseurs, le temps des travaux. A ce jour, les climatiseurs ont bien été installés mais l’installation électrique ne supportant pas la consommation requise, le disjoncteur saute à chaque fois que l’on met un climatiseur en route" affirme Sigrid Lafage.
Malgré les multiples appels, les enseignants déclarent que "la mairie ne fait rien en prétextant qu’elle n’a pas de moyens de pression sur EDF alors que n’importe quel particulier obtient ce type de réparation en moins de 48 heures".
Les travaux nécessaires à la construction du château d’eau doivent s’achever fin décembre, la climatisation est donc nécessaire pour une durée maximum de deux semaines puisque les vacances scolaires commencent le 18 décembre.
Face à cette situation, les enseignants et parents d’élèves - quatre au total - se sont donc mobilisés pour dénoncer "les conditions désastreuses subies par 200 élèves".
"Notre manifestation, à défaut d’être suivie d’effet, aura le mérité de tenir informé les administrés de ce qui se passe" estiment les enseignants.