L’affaire "Fillon/Jouyet" touche finalement à son terme. Le tribunal correctionnel de Paris a reconnu le caractère diffamatoire des propos tenus par le secrétaire général d’Elysée à l’encontre de François Fillon, mais l’a finalement relaxé grâce à sa "bonne foi".
Jean-Pierre Jouyet est libre. Le secrétaire général de l’Elysée et les deux journalistes du Monde que l’ancien Premier ministre François Fillon ont poursuivi pour diffamation, ont été relaxés par le tribunal correctionnel de Paris ce jeudi 9 juillet. La justice a surtout tenu compte de la "bonne foi" des prévenus, même si elle a reconnu le caractère diffamatoire des propos qu’ils ont tenu.
Cette affaire "Jouyet/Fillon" remonte au mois de juin 2014, à un moment où François Fillon avait déjeuné avec Jean-Pierre Jouyet et aurait demandé au secrétaire général de l’Elysée de "taper vite" sur Nicolas Sarkozy pour accélérer les poursuites judiciaires à l’encontre de l’ancien chef de l’Etat pour que ce dernier ne puisse revenir dans l’arène politique. Cette conversation a été rapportée par les deux journalistes du Monde, Gérard Davet et Fabrice Lhomme, dans un livre intitulé "Sarko s’est tuer", qui affirment avoir la preuve audio de cette information.
François Fillon qui a nié en bloc avoir tenu ces propos a porté plainte contre les journalistes pour diffamation et aussi à l’encontre de Jean-Pierre Jouyet, accusant ce dernier d’avoir menti, parce qu’il n’avait à aucun moment de leur déjeuner tenu des propos visant Nicolas Sarkozy. L’ancien Premier ministre avait demandé à Jouyet de dire la vérité et de démentir rapidement ce qu’il avait tenu, en vain. Les journalistes, eux, étaient confiants grâce à la preuve qu’ils ont en leur possession.
Cette affaire a produit un effet quasi-miracle à droite, car elle a permis à Nicolas Sarakozy et François Fillon qui se battaient froid de s’entretenir par téléphone.