La région de la Vendée n’a aucun médecin soignant sur place. Cette praticienne, d’origine roumaine, était censée ouvrir un cabinet dans la région mais a décidé de plier bagages après avoir été "humiliée" par le conseil de l’Ordre des médecins.
50 000 euros pour installer le nouveau médecin
Dans le petit village de Damvix, au sud-est de la Vendée, les quelques 750 habitants n’ont plus de médecins depuis le mois de décembre 2014. "Nous n’avons plus que neuf généralistes pour 16 400 habitants, dont deux ou trois sont sur le point de partir à la retraite", a d’ailleurs fait valoir Jean-Claude Richard, le maire de Damvix.
Désireux de combler ce manque, l’élu s’est alors rendu en Roumanie en février. Dans le pays, il a recruté une urgentiste âgée de 40 ans, célibataire, qui a accepté de venir pratiquer en France. Pour l’accueil du nouveau médecin, le petit village a même dépensé 50 000 euros afin d’installer le cabinet et également pour meubler le logement. Suite à son arrivée début juin, la recrue qui "maîtrise assez bien la langue française ", a suivi une formation au logiciel de la CPAM. S’ensuit une rencontre avec l’Ordre des médecins pour son inscription.
La roumaine se dit "humiliée"
Malheureusement, c’est là que tout bascule. La rencontre s’étant faite avec une dizaine de médecins la questionnant, le maire retrouve la praticienne roumaine "effondrée" un peu plus tard. Le conseil aurait en effet estimé ses connaissances sur le plan plan médico-administratif insuffisantes et lui aurait demandé de suivre une formation de généraliste pendant un mois.
"Humiliée", l’urgentiste a opté pour un retour en Roumanie. Dans sa défense, L’Ordre dit avoir simplement appliqué un article de son règlement en proposant à la jeune femme, "l’accompagnement, comme cela a été fait pour un autre médecin roumain dans une autre commune vendéenne". Le Conseil a d’ailleurs argué que le médecin roumain n’avait "aucune formation sur l’organisation française ".