Les députés ont adopté en première lecture la proposition de loi PS-UMP sur la fin de vie. Il reste aux sénateurs de se pencher sur le texte pour que la loi soit définitivement adoptée.
Après deux jours de débat la semaine dernière, l’assemblée nationale a adopté mardi 17 mars à une très large majorité le texte de loi PS-UMP sur la fin de vie. Les députés socialistes, UMP, UDI et Front de gauche ont majoritairement voté pour la proposition de loi, tandis que des élus UMP, minoritaires dans leur groupe, se sont prononcés contre. La plupart des écologistes et des radicaux de gauche se sont abstenus. Au total, 436 députés ont voté pour, 34 contre et 83 se sont abstenus.
"Dormir avant de mourir pour ne pas souffrir", c’est ainsi que l’un des auteurs de la proposition, Jean Leonetti (UMP), a résumé la philosophie du texte. La proposition de loi se veut centrée sur le patient et ses volontés. Dans le détail, le texte instaure en effet un droit à l’endormissement pour les malades en phase terminale à condition que le patient soit encore conscient et pour lequel les traitements sont inefficaces. L’endormissement est aussi prévu pour les patients qui suivent des traitements les maintenant artificiellement en vie.
Pour rappel, 96% des Français sont favorables à la "sédation profonde et continue" lorsque le patient le décide, selon un sondage BVA-Orange-iTELE publié dimanche. La loi sur la fin de vie a été l’une des promesses de campagne de François Hollande qui s’était engagé à permettre à des malades atteints d’une maladie incurable, "provoquant une souffrance physique ou psychique insupportable", de bénéficier d’une assistance médicalisée pour "terminer sa vie dans la dignité".
Les sénateurs doivent maintenant se pencher sur le texte et le voter dans les mêmes termes pour que la loi soit définitivement adoptée.